6 août 2008

A propos de l'accueil des étrangers en France



Qu'est ce qu'un centre de rétention ?

En France, les centres de rétention administrative (C.R.A.) ont vocation à recevoir les étrangers qui n'ont pas le droit de séjourner sur le territoire français, le temps de pouvoir les raccompagner dans leur pays d'origine, ou les étrangers rentrant sur le territoire et en attente de régularisation de leur situation (via des demandes d'asile, etc.).

Ils y restent entre deux et trente-deux jours maximum, la durée moyenne de rétention étant de neuf à dix jours.(Définition wikipedia)

Un élu parisien socialiste a publié sur son site un compte rendu de visite au CRA de Vincennes (article écrit en 2005...avant que le centre ne soit incendié par ses occupants en juin dernier)

Les 14 et 15 juin dernier, Là-bas si j'y suis avait consacré 2 émissions à suivre l'expulsion d'une famille « retenue » en CRA
Eloignement forcé (1) et Eloignement forcé (2) Un reportage de Pascale Pascariello
(Que se passe-t-il exactement dans les C.R.A, les centres de rétention administrative ?
Difficile de le savoir, les journalistes n’y ont pas accès, et les seuls observateurs autorisés sont ceux de la CIMADE. Pascale Pascariello a joint Gloria Ali, enfermée au centre de rétention de Lyon depuis 21 jours avec ses deux filles, Sarah (3 ans et demi), et Léa (21 mois). La famille Ali a depuis été renvoyée en Albanie).

Pour en savoir plus lire le rapport 2006 de la Cimade sur les Centres et locaux de rétention administrative

La Directive Retour...dernier avatar des législations xénophobes européennes

Après l'adoption le 18 juin 2008 par l'Union Européenne d'une directive dite "Directive Retour", une vague de protestations sans précédent a déferlé, initiée notamment par un certain nombre de chefs d'Etat de pays d'Amérique Latine: Bolivie, Venezuela, Equateur, Brésil, Uruguay, Pérou, Chili, Cuba, Argentine, Mexique......

Rappelons que cette directive européenne autorise désormais l’emprisonnement sans jugement pendant 18 mois des ressortissants étrangers, l’expulsion d’enfants (en parfaite violation avec les dispositions de la convention internationale sur les droits de l’enfant), l’expulsion de femmes enceintes et de personnes victimes de tortures.
En outre elle institue une forme de bannissement par la mise en place d’une clause de non-retour pendant cinq ans dans les territoires européens.

Vue d'Amérique latine cette législation suscite la colère et l'indignation des gouvernants qui n'accèptent pas que leurs ressortissants soient considérés comme des criminels, parce qu'ils viennent chercher du travail en Europe.

Evo Morales, Président de la Bolivie, a été un des premiers à réagir, avant même l'adoption du texte par les députés européens. « Au nom du peuple de Bolivie, de tous mes frères du monde, je fais appel à la conscience des dirigeants et citoyens pour que ne soit pas approuvé le texte de la "directive retour"...par Evo MORALES AYMA, Président de la République de Bolivie; sa lettre ouverte aux députés européens... a été publiée le 11 juin 2008 sur le site de Michel Collon, sous le titre : Non à la directive européenne de la honte

Le 19 juillet 2008, c'est une Lettre de Rafael COREA, Président de l'Equateur, qui était publiée sur le site du réseau Voltaire.
http://www.voltairenet.org/article157701.html

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