13 novembre 2008

Richard Toll, Sénegal : Premières impressions...


1ère photo : Premier brulage de la canne, dans les plantations de la CSS
2è photo : Le marché du samedi, ds un petit village des environs de Richard Toll

Quel choc de passer en quelques jours de Paris (France) à Richard Toll (Sénégal)...et pas seulement pour une question de climat!

Nous allons tenter d'expliquer dans quel cadre nous nous trouvons et pourquoi nous allons passer les 8 prochains mois dans une petite ville du Nord du Sénegal, à la frontière de la Mauritanie.
Cf article fleuve Sénégal : sur wikipedia.org.

Sénegal : Premières impressions...

Depuis 1 mois 1/2, nous avons donc commencé de nouvelles aventures...africaines!
Nous vivons au Sénégal, un pays d'Afrique de l'Ouest (où le français est une des langues officielles...héritage de notre histoire coloniale !)...et la zone géographique où nous vivons c'est le Sahel...càd beaucoup de soleil...très peu de pluie...zone semi desertique...un climat rude pour les « humains » : la petite ville où nous habitons, plutôt un gros village, Richard Toll - http://fr.wikipedia.org/wiki/Richard-Toll , se trouve au bord du fleuve Sénegal, donc dans un endroit où il n'y a pas trop de pb d'eau douce...et pourtant, la très grande majorité de la population ne dispose pas de l'eau potable à la maison...
Ca n'est pas notre cas, heureusement...car nous vivons dans une enclave privée, un petit gheto pour privilegiés, à la limite du village officiel.
Le propriétaire de cette « cité des cadres de la CSS » (c'est le nom officiel), est une entreprise privée, qui s'appelle la Compagnie Sucrière Sénégalaise (filiale du groupe MIMRAN).Cette entreprise s'est installée il y a une trentaine d'années dans la région, cultive des milliers d'hectares de canne à sucre et transforme la canne en sucre; en principe ils devraient assurer l'autosuffisance en sucre du Sénégal; en réalité, il en manque encore beaucoup...
ceci dit, c'est une très grosse industrie locale, c'est même la seule vraie Usine de la région, et l'Entreprise est de loin le plus gros employeur de Richard Toll (agriculture et Usine sucrière, ça doit représenter + de 5000 personnes) : En pratique la ville de Richard Toll « appartient » à la CSS...pas juridiquement, bien sûr; mais comme les pouvoirs publics sont extrèmement « défaillants », dans la réalité, la ville dépend entièrement de la CSS...

Et nous, qu'est ce qu'on vient faire ici ?
On avait signalé dans notre blog, il y a quelques mois, qu'on avait adheré à une association de « retraités et préretraités » qui assure – en France et à l'étranger - des « missions » de « coopération et développement »...cf l'article de juin 2008 http://edwigeetetienne.blogspot.com/2008/06/propos-dagirabcd.html
AGIRabcd – c'est le nom de l'association - intervient ici, à Richard Toll pour « gérer » l'école de la compagnie sucrière, qui assure – de la maternelle à la 3è – l'éducation des enfants des cadres de la compagnie.

La CSS – pour attirer sur du long terme des cadres administratifs ou techniques – doit leur fournir un certain nombre « d'avantages en nature » : la fourniture d'une « villa » (ici, contrairement à la Réunion, le mot « case » est réservée pour les « habitations » des petits villages de brousse...), et la possibilité de scolariser leurs enfants dans le système éducatif français, fait partie de ces avantages en nature « octroyées » par la CSS à ses cadres.
Et nous, les « enseignants », (6 personnes d'AGIR) - bénévoles de l'association, non « salariés » de l'entreprise, donc non rémunérés, mais tout de même « logés-nourris » par l'entreprise – nous bénéficions des mêmes avantages en nature que les cadres.
Ces cadres, ils sont, parfois français – comme le Patron et le Directeur Général – mais aussi, Sénégalais, Ivoiriens, Camerounais...ou Mauriciens.

L'ambiance, pour nous est un peu bizarre, car nous « travaillons » pratiquement comme des enseignants « normaux » d'un petit village en France (càd, peu d'élèves par niveau, et plusieurs niveaux par enseignant), mais en dehors de nos 30 heures de présence hebdomadaire à l'école, nous nous sentons un peu cloîtrés, à l'interieur de notre guetto de luxe!!
C'est pourquoi, dès que nous avons quelques moments de libre, nous sortons de la « cité de la CSS », pour voir la vraie vie...de la population locale!

Nos premières sorties feront l'objet du prochain article...

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